Fiche
pédagogique n°08
Notre système solaire, ses membres et lois planétaires
Parmi
huit autres planètes, des douzaines de lunes, des milliers de petites
planètes (ou astéroïdes), des myriades de comètes et de météorites sans
compter la poussière interplanétaire, qui gravitent autour d'une étoile
centrale appelée le Soleil, Vénus est membre d'une collection d'objets
célestes qui s'appelle le système solaire, et qui s’étend sur plus de 12.000
millions de kilomètres dans l'espace. Vénus est la deuxième planète à partir
du Soleil. Son orbite est plus circulaire que celle de n'importe quelle autre
planète, avec une excentricité de moins de 1%. Le corps principal est le
Soleil qui constitue plus de 99% de la masse du système solaire. Notre système
solaire a été considéré dans le passé comme la partie centrale, et la plus
grande de l'univers. Mais aujourd'hui nous savons qu'il est tout juste un
point minuscule comparé au reste de l'univers.
Vue d'ensemble du système
solaire avec position de Vénus
Vénus appartient au groupe
de planètes de Mercure à Saturne, bien connu des anciens, qui sont lumineuses
et facilement repérables à l’œil nu. Uranus, Neptune et Pluton, les trois
planètes les plus éloignées, ont été découvertes
après l'invention du télescope en 1609. Uranus et Neptune peuvent être
observées avec des jumelles, mais détecter Pluton requiert un télescope de
taille moyenne.
Comparées au Soleil, Vénus et les autres planètes sont
relativement froides et seulement visibles par réflexion de la lumière du
Soleil. Aux observateurs terrestres, Vénus et Mercure présentent des phases
comme la Lune, parce que leurs orbites se trouvent à l'intérieur de l'orbite
de la Terre. Ainsi Vénus et Mercure s'appellent les planètes intérieures.
Comme Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ont leur orbite à
l’extérieur, on les appelle les planètes extérieures. Toutes les planètes
exceptée Vénus tournent d'Ouest en Est autour de leur axe. En 243 jours,
Vénus a la plus longue période de rotation sur elle-même ; la plus courte est
celle de Jupiter qui fait 9 heures 55 minutes.
Vénus observée au télescope
Un schéma de classification plus éloquent, basé sur les
propriétés physiques des planètes, répartit la famille des planètes en deux
groupes différents. Mercure, Vénus, la Terre et Mars sont nommées planètes
telluriques (qui se rapportent à la Terre). Elles ont une surface solide, un
aspect sphérique, une constitution rocheuse avec un noyau de fer, sont de
taille semblable (leurs diamètres s'étendent de 5000 à 12.000 kilomètres), et
ont toutes une densité moyenne élevée (4000-5000 kilogrammes par mètre-cube ; la densité de l'eau est de 1000 kilogrammes
par mètre-cube). Outre leur parenté par la taille
les planètes telluriques présentent peu ou pas de satellite et toutes
tournent autour de leur axe sur une période d'un jour ou plus. Vénus
exceptée, leurs atmosphères sont beaucoup moins denses que celles des
planètes joviennes. Enfin, toutes les planètes telluriques sont relativement
proches du Soleil. Mars, la plus éloignée, n’est qu’une fois et demi aussi
loin du Soleil que la Terre.
Les planètes telluriques et leurs
dimensions
Les planètes de Jupiter à Neptune sont appelées
joviennes (qui se rapportent à Jupiter) ou planètes géantes. Elles diffèrent
nettement des telluriques. Elles sont toutes considérablement plus grandes que
la Terre, et par le rayon et par la masse. La plus petite a presque quatre
fois le rayon et quatorze fois la masse de la Terre. Les densités des
planètes géantes sont d’environ 1000-2000 kilogrammes par mètre-cube
et la majeure partie de leur volume est liquide. La plupart ont des familles
de satellites bien développées. En fait, Jupiter et Saturne avec leurs lunes
sont quasiment des systèmes solaires miniatures.
Les planètes joviennes
Une différence frappante se manifeste dans les
structures et les atmosphères des planètes joviennes. Jupiter et Saturne
n'ont aucune surface bien définie. Toutes les planètes joviennes ont une
atmosphère profonde et dense, riches en hydrogène, hélium et composés gazeux
d'hydrogène. Une atmosphère qui laisse supposer qu’elle se fond
progressivement en une masse liquide, puis solide au centre, probablement
dépourvue de la matière rocheuse des planètes telluriques. Pluton est un
objet à part en regard de cette classification. Très probablement, Pluton
appartient à la famille des corps de glace satellisé autour du Soleil au-delà
de Neptune.
Coupe de la structure interne des
planètes
Les orbites
Regardant le pôle Nord de la Terre en contrebas, nous
pouvons dire que les planètes tournent autour du Soleil dans un sens
anti-horaire – d’Ouest en Est. Les vitesses orbitales des planètes
s’échelonnent d'environ 48 km/s pour Mercure à 5 km/s pour Pluton. La vitesse
orbitale moyenne de Vénus est de 35,02 km/s. Les orbites de toutes les
planètes se trouvent très proches du plan de l'écliptique (plan de l’orbite
de la Terre). L'orbite de Pluton, à 17°09 ', a le plus grand angle d’inclinaison
par rapport à l'écliptique. Bien que toutes les orbites planétaires soient
elliptiques, la plupart d'entre elles sont presque circulaires. Les
excentricités s'étendent de 0,007 pour Venus, qui est la plus circulaire, à
0,249 pour Pluton, qui est la plus excentrique, et toutes sont inférieures à
0,1 excepté Mercure et Pluton. Mercure a la période de révolution la plus
courte (environ 88 jours), et Pluton a la plus longue (environ 248 ans).
L’inclinaison des orbites planétaires
sur le plan de l’écliptique
Configurations
Pour localiser une planète sur son orbite dans ses
aspects relatifs à la Terre et au Soleil des positions spéciales, appelées configurations,
ont été définies. Quand une planète, vue de la Terre, est dans la même
direction que le Soleil, nous avons une conjonction. Quand une planète
inférieure, ou intérieure, comme Mercure ou Vénus, est du côté proche du
Soleil, ou passe entre le Soleil et la Terre, nous avons une conjonction
inférieure. Comme la face non éclairée de la planète est tournée vers nous
elle est invisible. Quand la planète est du côté éloigné du Soleil - côté de
la Terre opposé au Soleil - nous avons une conjonction supérieure, qui est
encore invisible aux observateurs terrestres du fait du Soleil éblouissant.
Tandis que la planète s’éloigne de la conjonction, sa distance angulaire du
Soleil s’accroît. Cette distance angulaire, qui n’est autre que l'angle que
forment l’axe Soleil-Terre et la droite reliant la
Terre à la planète, s'appelle l'élongation de la planète. Quand la ligne de
la Terre à la planète est tangente à l'orbite de la planète, l'élongation a
sa valeur optimale et la planète est dite à son élongation maximale. À cette
position précise on peut très bien observer Vénus.
Configurations des planètes
(1)
= conjonction supérieure
(2)
= élongation maximale « est » (Vénus visible
le soir)
(3)
= élongation maximale « ouest » (Vénus visible
le matin)
(4)
= conjonction inférieure
Dans le cas d’une planète supérieure comme Mars ou Jupiter, les
configurations suivantes ont lieu :
1.
L’opposition,
lorsque la planète vue de la Terre est du côté de la Terre opposé au Soleil -
vues depuis l’espace la planète extérieure et la Terre sont
du même côté par rapport au Soleil. C’est le meilleur moment pour observer la
planète puisqu’elle se lève quand le Soleil se couche, et se couche au lever
du Soleil
2.
La quadrature
occidentale, lorsque la planète est à l’Ouest du Soleil
et forme un angle de 90° avec l’axe Soleil-Terre.
3.
La conjonction,
lorsque la planète est du côté du Soleil opposé à la Terre - la Terre, le
Soleil et la planète sont alignés et la planète est cachée par le Soleil.
4.
La quadrature
orientale, lorsque la planète est à l’Est du Soleil
et forme un angle de 90° avec l’axe Soleil-Terre.
Les lois de Kepler
En 1600, grâce aux observations de
l'orbite de Mars effectuées par l’astronome danois Tycho
Brahe (1543 - 1601), l’astronome allemand Johannes Kepler (1571-1630)
publiait ses trois lois du mouvement planétaire :
1.
Dans le
référentiel héliocentrique, l’orbite de chaque planète est une ellipse dont
l’un des foyers est occupé par le Soleil.
2.
Le mouvement de
chaque planète est tel que le segment de droite reliant le Soleil à la
planète balaie des aires égales pendant des durées égales.
3.
Pour toutes les
planètes, le rapport entre le cube du demi grand axe (r) de la trajectoire et le carré de la période (T) est le même.
Les lois de Kepler furent un des
outils qui ouvrirent la porte à l’ère de l’astronomie moderne; l’autre fut
l’invention de la lunette par Galileo Galilei neuf ans plus tard, et son emploi dans la
recherche et l’observation astronomiques.
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