Figure du passage de Vénus sur le disque du Soleil qu'on observera le 3 juin 1769, par M. de la Lande.

Cote Bibliothèque Nationale : Ge DD 2987 (54) B BNF Richelieu Cartes et Plans Reprod. 74 D 7028 ; Reprod. Sc 85/0055

© Gallica, BNF.

Lalande, Jérôme de, Explication de la figure du passage de Vénus sur le disque du Soleil, qui s'observera le 3 juin 1769 ; avec les résultats du passage observé en 1761 », Paris, 1764, in 4

PAGES 3-20

Explication de la figure du passage de Vénus sur le disque du Soleil, qui s'observera le 3 juin 1769.

PAGES 3-4

« Celui [le passage] que l'on observera le 3 juin 1769 semble être pour nous d'une tout autre importance ; 1°. Parce que c'est le dernier que la génération actuelle de l'humanité aura l'avantage de voir (il n'y en aura plus avant ceux de 1874 & de 2004) ; 2°. Parce que les déterminations qu'il fournira seront plus exactes & plus concluantes que dans celui de 1761 ; 3°. Parce que le passage de 1761 n'a pu se voir dans les endroits où il importait le plus de l'observer : le mauvais temps & la guerre nous ont privés de la meilleure partie des observations qu'on espérait.

C'est donc au passage de 1769 qu'il est réservé de nous instruire, avec la dernière exactitude, de la distance du Soleil à la Terre, &, par une suite nécessaire, de l'éloignement de toutes les planètes entr'elles, &, par rapport à nous, de leurs grandeurs réelles & de leurs forces attractives ; ce sont là les plus belles questions de l'astronomie & de la physique céleste : le passage de Vénus est donc le phénomène le plus important que nous attendions actuellement. »

PAGES 4-9

Explication de la figure de la mappemonde de Lalande indiquant par des couleurs où le passage de Vénus sera visible (entrée et sortie, durée).

PAGE 14

D'après Lalande, « la mer du Sud est un des endroits les plus favorables, fait pour l'entrée, fait pour la sortie de Vénus en 1769. Il serait donc bien à souhaiter que cette occasion procurât quelques tentatives sur les îles qui s'y rencontrent ; il en résulterait des découvertes utiles pour le commerce & la géographie. »

PAGE 15-20

Pays où la durée sera la plus courte – durée à Saint-Pétersbourg – situation de Vénus pour Paris – du contact intérieur – des calculs de ce passage – du mouvement horaire – parallaxe de Vénus – durée du passage – entrée pour Paris.

PAGES 21-26

« Du passage de Vénus, observé le 6 juin 1761, & des conséquences qui en résultent. »

PAGE 21

« J'ai dit au commencement de ce Mémoire, que le passage de 1761 n'avait pas été observé dans tous les endroits où il aurait été utile de se procurer des observations ; en effet, celle que M. Legentil devait faire à Pondichéry, & celle que M. Mason allait faire à Sumatra, n'ont point eu lieu, à cause des événements de la guerre. M. Maskelyne, qui était allé à l'isle de Sainte-Hélène, n'a pu y observer la sortie de Vénus ; & M. Pingré, qui était à l'île Rodrigue, n'a pu y observer l'entrée, l'un & l'autre à cause du mauvais temps ; ces quatre observations, procurées par la magnificence du Roi & par celle de Sa Majesté Britannique, auraient levé toutes les incertitudes qui nous restent. Cependant, le passage de 1761 n'a pas laissé que d'être fort utile ; il nous a procuré une observation très exacte de la situation de Vénus, & de celle de son nœud, & il nous a fait voir, avec une nouvelle certitude, que la parallaxe du Soleil s'écarte peu de 9 secondes ; d'où il résulte que la distance à la Terre est de 328 000 lieues, chacune de 25 au degré ou de 2282 toises. »

PAGE 22

Contact des bords de Vénus et du Soleil dans les différents sites d'observation en 1761.

PAGES 23-25

Incertitude sur la parallaxe. Comparaison des résultats des différents observateurs, lieu du nœud de Vénus, milieu du passage, temps de la conjonction, lieu de Vénus.

PAGE 26

« [On ne pourra pas] être assuré de quelques minutes sur la prédiction du passage de 1769 ; & qu'il sera nécessaire de se préparer à l'observation un quart d'heure plus tôt. Je ne dis rien ici sur la manière d'observer un passage de Vénus, & de calculer les observations ; j'ai donné là-dessus un traité complet, qui forme le douzième livre de mon Astronomie. »

Pingré, Mémoire sur le choix et l'état des lieux où le passage de Vénus du 3 juin 1769 pourra être observé avec le plus d'avantage ; et principalement sur la position génographique des isles de la mer du Sud, Paris, 1767, in 4, pl.

PAGE 93

CARTE de la mer du Sud dressée par Pingré en vue de faciliter la navigation des expéditions dans cette partie du globe.