Ouvrages sur le passage de Vénus de
1874
Préparation des observations
du passage de 1874
Observations des missions françaises
en 1874
Observations des missions britanniques
en 1874
Observations des missions
allemandes en 1874
Observations des missions
américaines en 1874
Observations
d'autres missions en 1874
La goutte noire et la diffraction instrumentale
Traitement des observations
de 1874
Ce passage est très attendu car depuis celui de 1769,
de nombreux progrès technologiques ont été
réalisés (horloges, photographie,...) de pair avec
l'amélioration des tables astronomiques.
Préparation
des observations du passage de 1874
Proctor 1868, MNRAS-29
(1868) p.211-222 puis p.306-317 [[ MNRAS-29
p.211-222 ]] puis [[ MNRAS-29
p.306-317 ]]
Richard Anthony
Proctor (1837-1888),
à Cambridge, a longuement préparé les passages
de 1874 et 1882. Il présente ici la Terre en projection stéréographique
(vue depuis le Soleil) avec les zones de visibilité et les
effets de la parallaxe. Proctor considère que, lors du passage
de 1874, la méthode de Halley est meilleure que celle de
Delisle pour déterminer la parallaxe solaire.
Proctor 1873, MNRAS-33
(1873) p.421-422b [[ MNRAS-33
p.421-422b ]]
Proctor publie une carte du passage de 1874 sous une autre forme,
en vues polaires (p. 422b).
Proctor
1873, Studies of Venus transits [[ 20362
(001à091) ]]
Richard Anthony Proctor
(1837-1888) réunit dans un recueil plusieurs textes publiés
dans les MNRAS de 1869 à 1873. On verra de magnifiques cartes
du passage de 1874 donnant l'effet de parallaxe à l'entrée
puis à la sortie de Vénus (planches xiii
à xvi puis
xx) [[ 081 ]]
ainsi qu'un schéma décrivant le passage depuis 12
sites initialement prévus pour les missions anglaises (planche xviii)
[[ 056 ]].
La carte (planche xxi)
[[ 084 ]]
concerne le passage de 1882. |
|
|
[20362]
Proctor,
R. A., Studies of Venus transits.
An investigation of the circumstances of the transits of Venus in
1874 and 1882, London, 1882. Texte en anglais (170 p).
Faye 1872, CRhAS-74 (1872)
p. 561-567 [[ CRhAS-74
p.561-567 ]]
Pour l'observation des passages de Vénus, la photographie
apporte un progrès presque comparable à celui réalisé
vers 1670 par l'application des lunettes aux instruments de mesure,
ce qui avait donné naissance à l'astrométrie
de précision.
Janssen 1873, CRhAS-76
(1873) p. 677-679 [[ CRhAS-76
p.677-679 ]]
Jules Janssen
(1824-1907) propose l'idée d'un appareil photographique prenant
une série de clichés à l'aide d'un disque tournant.
Dumas 1874, CRhAS-78 (1874)
p. 1796-1806 et 1813-1815 [[ CRhAS-78
p.1796-1806 ]], [[ CRhAS-78
p.1813-1815 ]]
Six missions françaises sont organisées en Extrême-Orient
(Pékin, Saigon, Yokohama), dans le Sud de l'océan
Indien (île Saint-Paul) et en Océanie (Nouméa
et île Campbell). La composition des missions est donnée
p. 1802.
Janssen 1874, CRhAS-79
(1874) p. 6-7 [[ CRhAS-79
p.6-7 ]]
Jules Janssen
(1824-1907) a réalisé l'appareil dont il avait donné
le projet en 1873 (CRhAS-76, p. 677) [[ CRhAS-76
p.677-679 ]] et présente des étapes
d'une simulation d'un passage de Vénus. Cet appareil est
appelé "revolver"
photographique.
Harkness 1877, MNRAS-37
(1877) p. 93-95 [[ MNRAS-37
p.93-95]]
Le photohéliographe horizontal est constitué d'un
miroir mobile d'héliostat qui renvoie très précisément
les rayons solaires dans l'axe horizontal d'une
lunette fixe, jusqu'à
la plaque photographique. L'orientation de l'héliostat est
commandée par un mouvement d'horlogerie, permettant de suivre
le mouvement apparent du Soleil. La lunette est orientée
suivant le méridien.
Observations
des missions françaises en 1874
Auteurs divers, CRhAS-80 (1875)
p. 32-1599
Ce volume regroupe de nombreuses observations dues aux missions
françaises pour le passage de 1874. Les instants indiqués
sont exprimés en temps moyen local. Parmi les textes importants,
on lira :
- Fleuriais
à Pékin, Charles André
(1842-1912)
et Alfred Angot
à Nouméa, [[ CRhAS-80
p.32-34 ]]
- Jules Janssen
à Nagasaki. Le site de Nagasaki (au Sud-Ouest du Japon) est
préféré à celui prévu initialement
de Yokohama (banlieue de Tokyo), à 900 km de Nagasaki.
Malgré une météo peu favorable, les deux contacts
sont observés "sans aucune
apparence de ligament ni de goutte". De nombreuses photographies
sont prises avec le "revolver" photographique. Janssen signale l'observation
de l'atmosphère coronale du Soleil (p. 345) par l'éclipse
partielle due à Vénus. [[ CRhAS-80
p. 34 ]], [[ CRhAS-80
p.342-345 ]]
- Pietro Tacchini
(1838-1905), en Inde,
note des écarts de 2 minutes entre les contacts observés
au spectroscope ou bien visuellement à la lunette [[ CRhAS-80
p.36 ]]
- Héraud
à Saigon, [[ CRhAS-80
p.243-251 ]]
- Ernest Mouchez
(1821-1892) observe depuis l'île Saint-Paul (39° S
dans le Sud de l'océan Indien), où le ciel est fréquemment
couvert sauf "le jour de la nouvelle
lune" selon un dicton local, et le passage de Vénus
a lieu ce jour-là ! Ce qui se vérifie effectivement :
Mouchez observe une auréole autour de Vénus, mais
pas son collaborateur Turquet.
Il y eut 489 épreuves photographiques. [[ CRhAS-80
p.611-618 ]]
- Jean-Jacques Bouquet
de la Grye (1827-1909)
observe à l'île Campbell (500 km au Sud de la
Nouvelle-Zélande) [[ CRhAS-80
p.721-725 ]]
- observations de Fleuriais à Pékin,
[[ CRhAS-80
p.1203-1212 ]]
- observations de André à Nouméa,
[[ CRhAS-80
p.1281-1285 ]]
- Victor
Puiseux (1820-1883)
calcule la parallaxe solaire à partir des observations
faites à Nouméa et à l'île Saint-Paul :
8,88". Charles André
calcule 8,88" puis 8,82" (p. 1599) [[ CRhAS-80
p.933-935 ]]
missions
françaises 1874, Rapport de l'Académie des Sciences
Ce
long rapport (en 9 volumes, dont sont tirés des extraits) de l'Académie
des Sciences est un recueil de plusieurs mémoires décrivant
les missions françaises de 1874. On lira successivement :
-
tome
1, 2e partie : les
opérations photographiques,
- tome
2, 1re partie :
les missions à Pékin (Fleuriais)
et à l'île Saint-Paul (Mouchez).
Voir notamment le schéma en vue panoramique, sur 360°,
de la trajectoire apparente
du Soleil sur l'horizon, de droite à gauche (en regardant
vers le Nord) [[ 1952-02-01-0227 ]],
puis l'installation de l'observatoire de Mouchez et Turquet
[[ 1952-02-01-0228 ]], | o |
|
|
- tome
2, 2e partie : les
missions au Japon (Janssen,
Tisserand, Delacroix),
à Saïgon (Héraud)
et à Nouméa (André).
Voir les schémas des expériences de André et
Angot, dans un couloir
de 100 m de long de la cave de l'école Normale supérieure
(à Paris), pour
simuler le phénomène du "ligament noir" [[ 1952-02-02-0127 ]]
et [[ 1952-02-02-0128 ]] |
-
tome 3, 1re et 2e
parties : la mission à l'île Campbell (Bouquet
de la Grye),
- tome
3, annexes : calcul de la parallaxe solaire. La valeur conclue
est 8,80" +/- 0,06" soit une précision inférieure
à 0,7 % (p. 76) [[ 1952-03-02-atlas-annexe-0082 ]]
Institut
de France, Académie des sciences. Recueil
de mémoires, rapports et documents relatifs à l’observation
du passage de Vénus devant le Soleil, Gauthiers-Villars,
1876-1890, 9 vol. (extraits).
Observations
des missions britanniques en 1874
Airy 1881, missions britanniques
[[ 1958-(0001à0584) ]]
Ce long rapport de plus de 500 pages contient tous les détails
des observations des missions anglaises en 1874, dirigées
par l'Astronomer royal
George Biddell Airy
(1801-1892) : celles effectuées dans les îles Sandwich
(= îles Hawaii) par George Tupman
(à Oahu), par Flitner
(à Waikiki), par Forbes
(à Kailua), et par Johnson
(à Waimea), en Egypte par Orde Browne
(près du Caire), et par Hunter
(à Suez), à l'île Rodrigues, devenue anglaise
en 1814 (par Neate,
Wharton, Hoggan),
dans l'île Kerguelen (par Perry,
Corbet, Goodridge,
Sommerville) et en Nouvelle-Zélande à Burnham,
à 30 km de Christchurch (par Palmer).
On verra de beaux schémas de la goutte noire (notamment
p. 334bis à Suez), et de la lueur autour de Vénus
(notamment p. 462bis à l'île Kerguelen). Consulter
la table des matières en début de volume [[ 1958-0002 ]].
[1958]
Airy, sir George Biddell, Account
of observations of the transit of Venus, made under the authority
of the British Government, and of the reduction of the observations
, 1874, dec 8, 1881. Texte imprimé et illustré en
anglais (584 p).
Site de Honolulu à
Hawaii [[ 1874-tupman-honolulu
]]
La mission anglaise installée à Honolulu (aux
Iles Sandwich = Hawaii) et commandée par George Tupman, est
bien gardée !
Photo de Vénus
à Louxor
A Louxor, en Egypte, seule la sortie du passage était
visible. Vénus se déplace (ici) vers la gauche.
Ile Rodrigues, gravure
Divers instruments d'observation ; la main d'oeuvre locale
a participé à leur installation.
Tennant 1877, mission Inde
[[ 2451-(001à064) ]]
Rapports des Anglais en mission en Inde. James F. Tennant
(né
en 1829) observe
à Roorkee, à 150 km au Nord de Delhi ; Strahan
est à Lahore, à 400 km au N-O de Delhi (dans
l'actuel Pakistan).
[2451]
Tennant
J. F., Report on the preparations
for, and observations of the transit of Venus, as seen at Roorkee
and Lahore, on December 8, 1874, Calcutta, 1877. Texte en
anglais (58 p).
Observations
des missions allemandes en 1874
Missions allemandes 1874, Venus
Durchgänge [[ 3307
(0001à0118) ]]
Rapport des observations menées par Valentiner
et Adolph à
Tchefou (Chine), par les missions allemandes en 1874 : Borgen
et Weinek aux îles
Kerguelen (anse Betsy), Schur
et Seeliger à
l'île d'Auckland, Low
et Pechüle à
l'île Maurice, Becker
et Fritsch à
Ispahan (Iran).
Le plan du site de l'île d'Auckland [[ 0047 ]]
est à comparer avec la photographie [[ m196800200013 ]]
et la gravure [[mp002274
]].
[3307]
Venus
Durchgänge (die) 1874 und 1882. Bericht über die
deutschen Beobachtungen, im Auftrage der Commission für die
Beobachtung des Venusdurchgangs, Berlin, 1889-1898, 6 vol. Texte
en allemand.
Mission allemande à
l'île d'Auckland, gravure [[ mp002274
]]
Les Allemands Adolph Schur
(1846-1901) et Seeliger
observent aux îles Auckland situées à 500 km
au Sud de la Nouvelle-Zélande (51° S).
Mission allemande à
l'île d'Auckland, photo
Photographie (collodion sur verre) des installations de la mission
allemande.
Observations
des missions américaines en 1874
Missions américaines,
carte des sites
Les missions américaines se déplacent sur 8 sites :
1- Pékin, 2- Vladivostok, 3- Nagasaki, 4- îles Kerguelen,
5- Campbell Town (Tasmanie), 6- Hobart (Tasmanie), 7- Queenstown
(N-Z), 8- Chatham Island (à 700 km à l'Est de
la Nouvelle-Zélande).
Les sites de l'hémisphère Nord bénéficieront
de bonnes conditions météorologiques, à la
différence du Sud, où on ne verra qu'un des contacts
(l'entrée à Queenstown, la sortie à Campbell)
ou rien du tout ! Néanmoins, pour l'ensemble des
missions, 350 plaques photographiques seront à exploiter.
Newcomb
1880, Observations of the transit of Venus [[ 1350-(0001à0161) ]]
Rapports d'observation des
missions américaines en 1874 : Vladivostok (Hall),
Nagasaki (Davidson),
Pékin (Watson),
îles Kerguelen, Molloy Point (Ryan),
île Campbell, Tasmanie (Raymond),
Queenstown, Nouvelle-Zélande (Peters).
Voir notamment le schéma
du photohéliographe (planches en fin de volume, explications
p. 25)
[1350]
Newcomb
S. (ed.), Observations of the
transit of Venus, December 8-9, 1874, Washington, 1880, in
4.
Texte en anglais
(158 p).
Missions américaines,
photo de groupe
Les missions américaines sont réunies à
l'Observatoire de Washington (U.S.Naval Observatory) avant leur
départ. Simon Newcomb
(1835-1909), l'organisateur de ces missions, est assis sur une chaise
au premier plan ; il restera à Washington en 1874.
Mission en Nouvelle-Zélande,
photo de groupe
L'équipe de Nouvelle-Zélande est dirigée
par Christian Peters
(1813-1890), assis, jambes croisées. Le ciel de Queenstown
ne permettra pas d'observer la sortie de Vénus.
Harkness, portrait
[[ Harkness
figure 7.4 ]]
William Harkness
(1837-1903) vient observer en Tasmanie à Hobart Town. Il
avait longuement préparé la mission mais le ciel resta
couvert !
Observations
d'autres missions en 1874
Tacchini 1875, mission italienne
[[ 1136-(0001à0148) ]]
Compte rendu scientifique de la mission italienne de 1874 en
Inde, à Muddapur (Madhupur, 250 km au N-O de Calcutta),
dirigée par P. Tacchini.
La table des matières est au début. Voir à
la fin du volume les spectres du bord solaire obtenus lors des contacts
internes de Vénus.
[1136]
Tacchini, P., Il passagio
di Venere sul Sole dell' 8-9 Dicembre 1874, osservato a Muddapur
nel Bengala, Palerme, 1875. Texte illustré en italien
(112 p).
Covarrubias 1875, mission mexicaine
[[ 21643-9-(001à044) ]]
Compte rendu (en espagnol) de la mission mexicaine à
Yokohama (Japon) dirigée par Francisco diaz Covarrubias
en 1874.
[21643(9)]
Covarrubias
Francisco diaz, Observaciones
del transito de Venus hechas en el Japon por la comision astronomica
Mexicana, Paris, 1875. Texte en espagnol (38 p).
Wittram 1891, missions russes
[[ 1401-10-(001à092) ]]
Rapport (en allemand) des missions russes en Russie, Sibérie,
Egypte, Iran, Chine et Japon, par des membres de l'Académie
impériale des Sciences de Saint-Petersbourg.
[1401(10)]
Wittram
Th., Russische Expeditionen zur
Beobachtung des Venusdurchgangs 1874, Abtheilung I, Zusammenstellung
der Contactbeobachtungen und Ableitung der geographischen Coordinaten
der Beobachtungsstationen, Saint-Petersbourg, 1891. Texte en
allemand (90 p).
Russel 1892, missions australiennes
[[ 2004-(0001à0114) ]]
Rapport des missions dans diverses stations des Nouvelles Galles
du Sud (= Australie) dirigées par H. C. Russell
à Sydney. On verra de nombreux schémas de la goutte
noire, lors des contacts de Vénus.
[2004]
H.C. Russell, Observations
of the transit of Venus, 9 December 1874, made at stations in
New South Wales… under the direction of H. C. Russell, Sydney,
1892. Texte en anglais (101 p).
La
goutte noire et la diffraction instrumentale
Hennessey 1875, Proc.R.S-23
(1875) p. 254-259 [[ Proc.R.S-23
p.254-259
]],
Hennessey 1879, Proc.R.S-29
(1879) p. 297-302 [[ Proc.R.S-29
p.297-302 ]]
Le passage de Vénus est observé dans l'Himalaya,
à Mussoorie (2000 m d'altitude) au Nord de l'Inde. Hennessey
observe un anneau autour de Vénus mais pas de ligament noir
lors des deux contacts internes. Plus bas, dans la vallée
voisine, une autre équipe a vu un ligament. Hennessey conclut
que la "présence" du ligament dépend de l'altitude
de l'observateur !
Mouchez 1876, CRhAS-82
(1876) p. 125-128 [[ CRhAS-82
p.125-128 ]]
Mouchez, qui a observé à l'île Saint-Paul,
estime que le phénomène de la goutte noire introduit
une incertitude de 5 à 6 s sur la détermination
d'un contact, variable suivant les observateurs.
André 1876, CRhAS-82
(1876) p. 205-208 puis 607-610 [[ CRhAS-82
p.205-208 ]], [[ CRhAS-82
p.607-610 ]]
Charles André
note (p. 205) que "les valeurs
des diamètres de Vénus et de Mercure, observés
sur le fond du ciel, sont toujours plus grandes que celles obtenues
pendant le passage [sur fond brillant]
et en diffèrent d'autant plus que l'ouverture de l'instrument
employé est plus petite". Il est un des premiers à
constater l'influence de la diffraction instrumentale qui altère
les mesures astrométriques. Il expérimente dans la
cave de l'Ecole Normale supérieure
(à Paris),
disposant d'un couloir obscur de 100 m de long (p. 608)
afin d'en étudier les effets à grande distance. Il
en publie un schéma dans le rapport de l'Académie
des sciences [[ 1952-02-02-0127 ]]
et [[ 1952-02-02-0128 ]].
André 1876, CRhAS-83
(1876) p. 946-948 [[CRhAS-83
p.946-948 ]]
Charles André expérimente pour étudier
le phénomène de la goutte noire en simulant des passages.
Selon lui, la diffraction permet de l'expliquer et l'incertitude
totale sur la durée d'un passage peut être réduite
à 2,5 s permettant ainsi d'obtenir la parallaxe solaire
à 0,005" près !
Van de Sande Bakhuyzen
1876, CRhAS-83 (1876) p. 1230-1232 [[CRhAS-83
p.1230-1232 ]]
H. G. van de Sande
Bakhuyzen, directeur de l'Observatoire de Leyde, a étudié
également le phénomène de la goutte noire par
la théorie de la diffraction. Il présente ici les
résultats obtenus, lesquels rejoignent ceux de Charles André
(CRhAS-83,
p. 946-948).
Angot 1876, CRhAS-82 (1876)
p. 1180-1182 puis 1305-1308 [[ CRhAS-82
p.1180-1182
]], [[ CRhAS-82
p.1305-1308
]]
Alfred Angot
expérimente afin d'étudier le rôle de la diffraction
instrumentale, notamment pour l'étude du diamètre
de Vénus.
Angot 1877, CRhAS-84 (1877)
p. 109-111 puis 294-297 [[ CRhAS-84
p.109-111 ]], [[ CRhAS-84
p.294-297 ]]
Alfred Angot
décrit les difficultés à déterminer
les contacts internes à cause de l'atmosphère de Vénus
et de la non uniformité de l'éclairement du bord solaire,
que l'on observe le passage directement ou bien qu'on l'enregistre
sur une plaque photographique. Ses quatre articles de 1876 et 1877
seront repris en français dans MNRAS-37 (1877) p. 387-398.
Angot 1877, MNRAS-37 (1877)
p. 387-398 [[ MNRAS-37
p.387-398 ]]
Reprise (en français) des articles de Alfred Angot
à l'Académie des sciences (CRhAS-84-1877
p. 109-111 puis CRhAS-84-1877,
p. 294-297).
Appareil pour simuler
la goutte noire, gravure
Cet appareil permet de simuler le passage d'une planète
devant le Soleil et d'observer facilement les deux contacts internes.
Un chariot déplace horizontalement le petit disque noir devant
l'ouverture triangulaire (un verre dépoli fortement éclairé
par l'arrière) représentant les bords du Soleil. Observé
de très loin avec une lunette, ce dispositif permet d'étudier
le phénomène de la goutte noire en reproduisant à
volonté les contacts à l'entrée et à
la sortie de la planète.
Horn d'Arturo 1922, goccia
nera [[ Arturo
]]
En 1922, l'Italien Guido Horn
d'Arturo (1879-1967), astronome à Bologne, montre
que l'effet visuel de la goutte noire est dû non seulement
à la diffraction de l'instrument, mais davantage à
un défaut d'astigmatisme de l'œil (il n'a pas la symétrie
de révolution le long de l'axe et donne, d'un point objet,
l'image d'une tache légèrement allongée). Cette
interprétation explique pourquoi tous les observateurs ne
voient pas la "goutte noire", introduisant un effet personnel dans
l'observation du contact de Vénus. De plus, chacun qui met
l'œil à un oculaire enlève ses lunettes correctrices
éventuelles : l'œil qui observe n'est alors plus corrigé !
[Arturo]
Horn d'Arturo G.,
"Il fenomeno della 'goccia nera' e l'astigmatismo", in Pubblicazioni
dell'Osservatorio astronomico della Università di Bologna,
vol. I, n°3, 1922.
Traitement
des observations de 1874
Anonyme 1877, MNRAS-37
(1877) p. 181-184 [[ MNRAS-37
p.181-184 ]]
Les observations des missions anglaises de 1874 sont réduites,
c'est à dire corrigées des "défauts" liés
aux instruments. Les six sites sont : Egypte, Hawaii, île
Rodrigues, îles Kerguelen, Nouvelle-Zélande et Australie.
Le passage a été entier en Océanie.
Plus de 600 plaques photographiques sont utilisables, présentant
soit l'image du Soleil en entier, soit un gros plan sur Vénus,
notamment lors des contacts. Ce travail laborieux est effectué
par une petite équipe de calculateurs, dirigée par
George Tupman, assisté
de Charles Neate
qui a observé à l'île Rodrigues.
Anonyme 1878, MNRAS-38
(1878) p. 196-200 [[ MNRAS-38
p.196-200 ]]
Suite de la réduction précédente (MNRAS-37
(1877) p. 181-184). Les coordonnées des sites sont établies.
La parallaxe solaire est établie provisoirement à
8,770".
Stone 1878, MNRAS-38 (1878)
p. 279-295 puis 341-347 [[
MNRAS-38
p.279-295 ]],
[[ MNRAS-38
p.341-347 ]]
Edward J. Stone
conclut 8,88" +/- 0,02".
Tupman 1878, MNRAS-38
(1878) p. 334 [[ MNRAS-38
p.334 ]]
George Tupman,
responsable des calculs, conclut la valeur de la parallaxe à
8,813" +/- 0,033" (précision de 0,4 %).
Tupman 1878, MNRAS-38
(1878) p. 429-457 [[ MNRAS-38
p.429-457 ]]
La détermination de la parallaxe est plus précise
par la méthode des durées (Halley) que par celle de
l'instant d'un même contact (Delisle). L'incertitude sur les
longitudes est encore de l'ordre de 30", celle sur l'instant d'un
contact vaut environ 20 s. La valeur conclue de la parallaxe
est comprise entre 8,82" et 8,88" (p. 455).
Anonyme1882, MNRAS-42
(1882) p. 183-185 [[ MNRAS-42
p.183-185 ]]
L'examen de 213 photographies des missions américaines
de 1874 conduit à une valeur de la parallaxe solaire égale
à 8,883" +/- 0,034" (précision de 0,4 %).
Le même article présente les résultats de
la détermination de la parallaxe solaire par les observations
de Mars lors de l'opposition de septembre 1877 (à 0,377 ua
de la Terre). La moyenne des 60 valeurs retenues conduit à
8,953" +/- 0,019" (précision de 0,2 %).
Janssen 1882, CRhAS-94
(1882) p. 909-911 [[ CRhAS-94
p.909-911 ]]
Après le succès technique du revolver photographique
lors du passage de 1874 observé par Janssen, Etienne-Jules
Marey (1830-1904)
a perfectionné l'appareil en vue d'études physiologiques
concernant des mouvements rapides : c'est la naissance de la chronophotographie.
Avec le nouvel appareil, Janssen envisage l'étude des mouvements
rapides de la granulation solaire.
Obrecht 1887, CRhAS-105
(1887) p. 1004-1007 [[ CRhAS-105
p.1004-1007 ]]
Une nouvelle méthode de traitement numérique permet
d'exploiter les plaques photographiques des missions françaises
de 1874. La parallaxe solaire conclue est 8,80" +/- 0,06" (précision
de 0,7 %).
Flammarion
1880, Astronomie populaire [[ 3853-(001à022) ]]
Camille
Flammarion (1842-1925)
écrit en 1880 un célèbre livre de vulgarisation
Astronomie populaire. Le
chapitre 2 traite
de la distance du Soleil. Il indique que la Terre, vue du Soleil,
serait grosse comme une bille de 10 cm de diamètre placée
à 1160 m (et non 1660 m). Aujourd'hui, on donnerait
comme exemple celui d'une pièce de 2 euros placée
à 300 m.
[3853]
Flammarion
Camille, Astronomie populaire :
description générale du Ciel, Paris, 1880 (chap.
2).
Newcomb
1883, Popular Astronomy [[ 20367-(001à045) ]]
Dans
le chapitre iii
de ce livre de "bonne" vulgarisation (2e
édition), Newcomb décrit des méthodes de détermination
des distances dans le ciel, notamment la parallaxe du Soleil par
les passages de Vénus. Il présente les résultats
de 1874. La fin du chapitre concerne les distances des étoiles.
[20367]
Newcomb S., Popular Astronomy,
second edition, 1883, chap. iii.
Texte en anglais
(45 p).
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